La Quotidienne des marchés du 25 Juin 2020
- 24/06/2020 22:23
- AgriTechTrade
- La Quotidienne
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Normalement, avec un début de récolte bien en-dessous des attentes sur la partie Sud de la France (en attente de retour d'information pour la moitié Nord de la France), avec des rendements d'orge d'hiver allant de 20 à 60 qx/ha à cause d'un excès d'eau cet hiver et d'un manque d'eau au printemps, les cours des céréales devraient progresser avec l'arrivée du mois de Juillet. De plus, l'année 2020 va être l'année révélatrice pour ceux qui auront fait l'impasse sur les insecticides, voulant probablement être à l'écoute de ceux qui se revendiquent auprès des médias d'être des écologistes, vont le payer très cher avec la chute des rendements induite par la jaunisse portée par les insectes comme les pucerons. De fait, les cours des céréales devraient commencer à sérieusement progresser suite à une offre qui devrait être inférieure à la demande. Pour autant, les cours des céréales sont entraînés à la baisse, et la sanction pourrait bien être terrible avec l'arrivée du mois de Juillet. Et cela pas uniquement pour les cours des céréales, mais aussi pour les cours du lait par exemple. Ces derniers dont les données de la Commission européenne font ressortir un prix réel en hausse sur un an à 358 € les 1000 litres en Mars (+ 6% par rapport à 2019) et 359 € les 1000 litres en Avril (+0,8 % par rapport à 2019) sont eux aussi en train de reculer. Mais pourquoi cela devez-vous vous dire ? Eh oui, d'un côté une offre qui va avoir du mal à suivre la tendance de la demande, mais de l'autre et c'est là que la crise du Covid-19 risque de se faire sentir pour les producteurs, un risque sérieux d'une probable récession économique mondiale. D'ailleurs, le FMI qui en Avril voyait un recul du PIB de 3 % sur la planète, place le curseur depuis ce 24/06 à un recul de 4,9 % ! Le FMI soulignant déjà qu'il s'agirait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 30. Mais si ce recul n'était qu'au niveau du consommateur, pour le problème de trésorerie, cela pourrait encore être un moindre mal, mais cela risque de se situer au niveau des Etats acheteurs de MPA pour garantir la sécurité alimentaire de leurs concitoyens. Et cela peut aisément s'entendre, surtout si le prix du pétrole n'arrive pas à s'installer durablement au-dessus des 42 $ le baril, alors que cette rente du pétrole permet aux pays acheteurs de nourriture, de remplir les caisses de l'Etat. Cela pourrait donc expliquer que si l'on regarde notre modèle quantitatif en unité de temps hebdomadaire, le cours du blé pourrait vite se retrouver en danger dans le cas où les 175 €/t venaient à être cassés à la baisse, car ce serait un retour direct vers les 160 €/t sur le marché à terme (130/135 €/t prix agri). Donc tout va se passer la semaine prochaine, avec le RDV du mardi 30 Juin à 18h00 avec le second rapport trimestriel USDA, mais surtout les 1er et 2 Juillet sur le plan de l'allocation des actifs financiers pour donner le tempo du second semestre de l'année 2020. Au final, soit la semaine prochaine, les marchés agricoles se prennent un grand coup de pied dans le derrière pour faire rebondir les cours des MPA afin qu'ils soient à l'unisson d'une production agricole déficitaire en Europe et qui va poser question en zone mer Noire. Soit les marchés vont baisser les bras et envoyer à la casse les cours des MPA faute d'une crise économique sévère que va découvrir le grand public. Faites vos jeux, rien ne va plus...
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