Le cours du blé américain en passe de sortir de son cycle baissier
- 13/02/2018 10:51
- AgriTechTrade
- Matières premières
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Dix ans que le cours du blé américain est cadré par sa tendance baissière, et voilà que ce dernier, après une tentative en juillet dernier repart à l'assaut de son oblique baissière. Serait-ce la bonne cette fois-ci ?
Un cycle baissier des cours des matières premières agricoles durent en règle générale dix ans, et voilà, que quasiment jour pour jour, le cours du blé américain est en passe de sortir par le haut de son cycle baissier. Comme quoi, la vie est bien faite, et que le climat tombe toujours à pic.
La cause de cet évènement majeur, attendue par toute la planète mondiale agricole, serait donc due au facteur météorologique La Nina, qui oeuvrerait pour sur le plan du manque d'humidité des sols aux Etats-Unis et en Argentine d'un côté, et de l'autre l'excès de pluie au Brésil de l'autre, permettant ainsi au monde des analystes d'expliquer après coup pourquoi le cours du blé se réveille enfin.
Les observateurs se basant sur la hausse des taux, auront eux remarqué, que cela s'est bien mis en place avec la seconde hausse de taux américaine de la Fed en 2017 (pétrole), et surtout avec la troisième hausse à la mi-décembre 2017 pour (les céréales : wheat, corn).
Ce n'est qu'un simple constant. Ceux qui pensent que c'est du simple fait de la météo, resteront sur ce schéma, puisque les analystes trouvent des éléments explicatifs avec la météo. Et ceux qui pensent que la relation peut être fait avec la hausse de taux, resteront sur ce schéma, puisque les faits nous indiquent que les compteurs s'affolent depuis début d'année 2018, avec des taux obligataires à 10 ans qui reviennent sur leur point haut (juste en-dessous des 3 % pour le 10 ans américain).
Et voilà même, que l'inflation qui avait disparu des radars, dont les mêmes nous disaient que c'était un mystère cette absence de l'inflation, avec une courbe des taux de Philipps complètement plate, nous disent maintenant (Fed en tête) que l'inflation va faire son grand retour.
Elément de compréhension en économie : lorsque les taux baissent pour juguler la crise, les actifs tangibles s'adaptent en termes de valorisation. Et inversement, lorsque les taux remontent en période de croissance (pour éviter la surchauffe), les actifs tangibles s'adaptent à la nouvelle situation.
Dit dans un langage compréhensible par tous : crise des subprimes 2007/2008, égale enclenchement de la baisse des taux = baisse de la valorisation des actifs tangibles. Et 10 ans après, hausse des taux d'intérêt = hausse de la valorisation des actifs tangibles.
Chacun aura donc compris, que 10 ans après, le mécanisme d'inversion de tendance se met en place, et maintenant, tout prétexte climatique et autre, sera mis à profit pour faire progresser les cours des matières premières, dont les matières premières agricoles.
Encore faut-il, que le signal réel soit donné. Actuellement, le marché teste les limites sur le plan du timing, et se met donc en ordre de bataille, pour le moment venu être dans le peloton de tête. Et tout le monde attend le signal sur une unité de temps hebdomadaire, ce qui n'est pas encore fait (fausse piste ?).
Dans le même temps, puisque l'essentiel se passe aux Etats-Unis, qui sur les dix prochaines années devrait atteindre la somme astronomique de 7 100 milliards de dollars, contre une estimation de départ à 3 150 Mds $, suite aux mesures de baisse des impôts et de dépenses pour les grands travaux; les cours des matières premières agricoles en Europe ne peuvent suivre le mouvement, surtout tant que la politique expansionniste de la BCE restera en vigueur (taux à zéro voire toujours négatif). Cela tombe bien, la météo est parfaite en Europe pour mener à bien la production de céréales 2018 à son terme avec des disponibilités en quantité.
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